Roger Milliot (1927 - 1968) : « Je me forçais à naître chaque jour… »
Je me forçais à naître chaque jour
Dans l’innocence provoquée
Et je finis par naître tout à fait
A jamais lié à ton apparition
Ce fut comme au jour premier
Tu séparas ténèbres et clartés
Tu séparas le doute et l’accord
Tu inventas mon premier mot
Et tous les autres que j’apporte
Pour que s’accomplisse l’oracle
Que toutes choses soit multiples
A l’orée des signes j’avance
Sans cailloux de pain blanc
Pour dévider ma route
Mes souvenirs
Au long des jours,
Ton sillage cousu dans la mer
Ton rire dans la montagne
Notre folie au creux de l’arbre
Déjà tout d’enchantement
Pour une simple, simple vie.
Mars 1967
Qui ?
Edition complète et définitive
Mostra del Larzac, 1969
Du même auteur :
Pour une mort choisie (08/07/2014)
Ville (15/06/2017)
« Il y a ce corridor sans fenêtre... » (15/06/2018)
Qui ? (15/06/2019)
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