21 mars 2019
Clément Marot (1465 – 1544) : D’Anne qui lui jeta de la neige
D’Anne qui lui jeta de la neige
Anne par jeu me jeta de la neige,
Que je cuidais (*) froide certainement : (*) je croyais
Mais c’était feu, l’expérience en ai-je,
Car embrasé je fus soudainement
Puisque le feu loge secrètement
Dedans la neige, où trouverais-je place
Pour n’ardre (*) point ? Anne ta seule grâce (*) brûler
Eteindre peut le feu que je sens bien,
Non point par eau, par neige ni par glace,
Mais par sentir un feu pareil au mien.
Du même auteur :
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