Hélène Cadou (1922 – 2014) : Ilarie Voronca…
Ilarie Voronca…
Ilarie Voronca
Comment pourrais-je avouer ce que je vous dois ?
Des soirs tristes comme une lanterne au bord de la ville
Une amitié plus légère qu’un fantôme d’île
Patmos aperçue dans la brume
(Etait-ce le séjour des poètes
Etais-ce le navire heureux
Où Dante s’embarqua pour retrouver Béatrice ?)
Ilarie Voronca vous êtes une longue route oubliée
Un frère que je n’ai pas connu et qui m’arrive
Tel un arbre perdu
Une fenêtre ouverte au plus noir de l’exil
Vous nous avez précédés sur les pentes de la solitude
Et les hommes vous furent hostiles.
Je crois entendre votre pas prisonnier de Novembre
Vous aimiez l’avenir
Les terrasses ensoleillées la bonté
Mais l’absence fut votre partage
Et le vent nu sur une tombe.
Cantate des nuits intérieures
Editions Seghers, 1958
De la même autrice :
« Ce soir / la nuit est bleue… » (22/06/2014)
« J’ai vu des paysages… » (22/06/2015)
« Le monde est mon beau voyage… » (22/06/2016)
« Le soleil griffait les tuiles ... » (08/09/2018)
« Pour croire encore au bonheur ... » (08/09/2019)
« Déjà je ne trouve plus ton visage... » (08/09/2020)
Le bruit d’une grille (08/09/2021)
« Il faisait froid... » (08/09/2022)
« Parfois on trouve au fond des jours... » 08/09/2023)
« Là s’étendait l’humide empire... » (08/08/2024)