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Le bar à poèmes
17 septembre 2016

Roberto Veracini (1956 - ) : La cité-navire / La citta-nave

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La cité-navire

 

Pour arriver à Volterra il faut des milliers de lieues

de chênes, de rochers  et de tramontane,

de frontières inviolées de loups et de sangliers, de longues

journées sidérales et d’espaces immenses

et après, d’hommes méfiants et solitaires,

de terres d’argile ensoleillées, inhospitalières,

de pierres très dures à sculpter, de murailles fermées, et de

     meurtrières

et une légère inquiétude, obsédante…

 

Et pourtant regarde – le dirais-tu ? – là tout autour

c’est la mer…

 

          Et la ville devient un navire, tendu

vers le ciel, insubmersible

 

Traduit de l’italien par Bernard Vanel

In, Roberto Veracini : " Epiphanies de l'ange"

L'Archange minotaure éditeur, 2006 

Du même auteur :

Comme un vertige /Come un vertigine (18/09/2014)

Maintenant que le temps est brume / Ora che il tempo è nebbia (17/09/2017)

A naviguer / A navigare (02/09/2018)

Ce vent a un nom / Questo vento ha un nome (02/09/2019)

 

 

La citta-nave

 

Per arrivare a Volterra occorrono mille miglia

di querce, sassi e tramontana, intere

frontiere di lupi e cinghiali, giorni lunghi

siderali e spazi immensi

e aspri, uomini arcigni e solitari, terre

d’argilla assolate, inospitali, pietre durissime

da scolpire, mura chute e feritoie

e una pena sottile, che assale…

 

Eppure guarda – lo diresti ? – qui intorno

è tutto mare…

 

          e la cità diventa una nave, protesa

nel cielo, inaffondabile

 

Epifanie dell'angelo,

Editore ETS, Pisa, 2001

Poème précédent en italien :

Giuseppe Ungaretti : La Pitié / La Pietà (13/05/2016)

Poème suivant en italien :

Umberto Saba: Ulysse / Ulisse (27/11/2016)

 

 

 

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