Comme un vertige
Comme un vertige
prolongé
obscur
imperceptible
*
On dit que la mer porte conseil
et volupté, retrempe le corps
et l'esprit, rajeunit les cellules
et les rêves.
Moi qui n'ai plus de rêves
de la mer je regarde les vagues
s'épuiser et je pense
qu'il aurait suffi d'une goutte
un jour
pour remplir ma vie
*
Voilà, je suis là, j’écoute,
je laisse le temps dans sa fuite,
me courir après, je sais que de moi
- à la fin – il ne restera qu’un signe
discret, lointain. Ca suffira.
*
Cette brume aussi passera,
cet hiver sans pluie,
les hirondelles reviendront toutes
les formes vivantes
vivront
avec les vagues et les rêves
que je reconnaîtrai
Traduit de l’italien par Bernard Vanel
In, Roberto Veracini : " Epiphanies de l'ange"
L'Archange minotaure éditeur, 2006
Du même auteur :
Comme un vertige /Come un vertigine (18/09/2014)
Maintenant que le temps est brume / Ora che il tempo è nebbia (17/09/2017)
A naviguer / A navigare (02/09/2018)
Ce vent a un nom / Questo vento ha un nome (02/09/2019)
Come un vertigine
Come un vertigine
prolungata
oscura
impercettibile
*
Si dice che il mare porti saggezza
e voluttà, ritempri il corpo
e lo spirito, ringiovanisca le cellule
e i sogni.
lo che non ho più sogni
del mare guardo le onde
prosciugarsi e penso
che sarebbe bastata una goccia
un giorno
a riempirmi la vita
*
Ecco, io sono qui, ascolto,
lascio che il tempo, fuggendo,
mi corra addosso, so che di me
- alla fine - non resterà che un segno
discreto, lontano. Basterà.
*
Passerà anche questa nebbia,
quest'inverno senza pioggia,
torneranno le rondini e tutte
le forme viventi
vivranno
insieme alle onde e ai sogni
che riconoscero.
Epifanie dell'angelo
Franco Cesati editore, Firenze (Italie), 2001
Poème suivant en italien :
Salvatore Quasimodo : Et c’est bientôt le soir / Ed è subito sera (01/11/2014)