Louis Guillaume (1907 -1971) : Cris de sable
Médaille en bronze argenté de la Monnaie de Paris ) . Graveur : Jean Baudet
Cris de sable
A Max Alhau
Le jour blesse la mer qui se cabre et gémit
Et le silence obscur qui frémit en toi-même
Mais le ressac éclate au reproche de vent
Tandis que nul n’entend les cris de ta poitrine.
Seule une vague dort au tréfonds de l’abîme
Qui rêve d’apaiser à jamais la tempête.
Qui saura l’écouter, cette soeur de l’oubli,
Et lira la chanson dédiée à l’écume ?
Et quel fou tenterait d’apprivoiser ces flots,
Tous ces mots de lumière enchaînés dans le sang,
Sinon celui qui veille au coeur de ton sommeil
Et qui ferme les yeux pour baliser la nuit ?
Fortune de vent
Editions José Corti,1964
Du même auteur :
Le jour tout neuf (16/06/2014)
Incertitudes (16/07/2015)
L’Oiseau d’écume (22/03/2020
L’arbre des morts (22/03/2021)
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