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Le bar à poèmes
4 janvier 2024

Saint–John–Perse (1887 – 1975) : Anabase (I-VI)

563_saint_john_perse[1]

 

Anabase

 

CHANSON

 

     Il naissait un poulain sous les feuilles de bronze. Un homme mit des baies

amères dans nos mains. Etranger. Qui passait. Et voici qu’il est bruit d’autres

provinces à mon gré... « Je vous salue, ma fille, sous le plus grand des arbres

de l’année . »

*

     Car le soleil entre au Lion et l’Etranger a mis son doigt dans la bouche des

Morts. Etranger. Qui riait. Et nous parle d’une herbe. Ah ! tant de souffles aux

provinces ! Qu’il est d’aisance dans nos voies ! que la trompette m’est délice,

et la plume savante au scandale de l’aile !... « Mon âme, grande fille, vous

aviez vos façons qui ne sont pas les nôtres. »

*

     Il naquit un poulain sous les feuilles de bronze. Un homme mit ces baies

amères dans nos mains. Etranger. Qui passait. Et voici d’un grand bruit dans un

arbre de bronze. Bitume et roses, don du chant ! Tonnerre et flûtes dans les

chambres ! Ah ! tant d’aisance dans nos voies, Ah ! tant d’histoires à l’année,

et l’Etranger à ses façons par les chemins de toute la terre !... « Je vous salue,

ma fille, sous la plus belle robe de l’année. »

 

ANABASE

 

I

     Sur trois grandes saisons m’établissant avec honneur, j’augure bien du sol

où j’ai fondé ma loi.

     Les armes au matin sont belles et la mer. A nos chevaux livrée la terre sans

amandes

     nous vaut ce ciel incorruptible. Et le soleil n’est point nommé, mais sa

puissance est parmi nous

     et la mer au matin comme une présomption de l’esprit.

 

     Puissance, tu chantais sur nos routes nocturnes !... Aux ides pures du matin

que savons-nous du songe, notre aînesse ?

     Pour une année encore parmi vous ! Maître du grain, maître du sel, et la

chose publique sur de justes balances !

     Je ne hélerai point les gens d’une autre rive. Je ne tracerai point de grands

     quartiers de villes sur les pentes avec le sucre des coraux. Mais j’ai dessein

de vivre parmi vous.

     Au seuil des tentes toute gloire ! ma force parmi vous ! et l’idée pure

comme un ciel tient ses assises dans le jour

*

     ... Or je hantais la ville de vos songes et j’arrêtais sur les marchés déserts ce

pur commerce de mon âme, parmi vous,

     invisible et fréquente ainsi qu’un feu d’épines en plein vent.

     Puissance, tu chantais sur nos routes splendides !... « Au délice du sel sont 

toutes lances de l’esprit... J’aviserai du sel les bouches mortes du désir !

     « Qui n’a, louant la soif, bu l’eau des sables dans un casque,

     « je lui fais peu crédit au commerce de l’âme... » (Et le soleil n’est point

nommé, mais sa puissance est parmi nous.)

 

     Hommes, gens de poussière et de toutes façons, gens de négoce et de loisir,

gens des confins et gens d’ailleurs, ô gens de peu de poids dans la mémoire de

ces lieux ; gens des vallées et des plateaux et des plus hautes pentes de ce

monde à l’échéance de nos rives ; flaireurs de signes, de semences, et

confesseurs de souffles en Ouest ; suiveurs de pistes, de saisons, leveurs de

campements dans le petit vent de l’aube ; ô chercheurs de points d’eau sur

l’écorce du monde ; ô chercheurs, ô trouveurs de raisons pour s’en aller

ailleurs,

     vous ne trafiquez pas d’un sel plus fort quand, au matin, dans un présage de

royaumes et d’eaux mortes hautement suspendues sur les fumées du monde, les

tambours de l’exil éveillent aux frontières

     l’éternité qui bâille sur les sables.

*

     ... En robe pure parmi vous. Pour une année encore parmi vous. « Ma gloire

est sur les mers, ma force est parmi vous !

     A nos destins promis ce souffle d’autres rives et, portant au-delà les

semences du temps, l’éclat d’un siècle, sur sa pointe au fléau des balances... »

     Mathématiques suspendues aux banquises du sel ! Au point sensible de mon

front où le poème s’établit, j’inscrit ce chant de tout un peuple, le plus ivre,

     à nos chantiers tirant d’immortelles carènes !

 

II

     Aux pays fréquentés sont les plus grands silences, aux pays fréquentés de

criquets à midi.

     Je marche, vous marchez dans un pays de hautes pentes à mélisses, où l’on

met à sécher la lessive des Grands.

     Nous enjambons la robe de la Reine, toute en dentelle avec deux bandes de

couleur bise (ah ! que l’acide corps de femme sait tacher une robe à l’endroit

de l’aisselle !)

    Nous enjambons la robe de Sa fille, toute en dentelle avec deux bandes de

couleur vive (ah ! que la langue du lézard sait cueillir les fourmis à l’endroit de

l’aisselle !).

     Et peut-être le jour ne s’écoule-t-il point qu’un même homme n’ait brûlé

pour une femme et pour sa fille.

     Rire savant des morts, qu’on nous pèle ces fruits !... Eh quoi ! n’est-il plus

grâce au monde sous la rose sauvage ?

     Il vient, de ce côté du monde, un grand mal violet sur les eaux. Le vent se

lève. Vent de mer. Et la lessive

     part ! comme un prêtre mis en pièces...

 

III

     A la moisson des orges l’homme sort. Je ne sais qui de fort a parlé sur mon

toit. Et voici que ces Rois sont assis à ma porte. Et l’Ambassadeur mange à la

table des Rois. (Qu’on les nourrisse de mon grain !) Le Vérificateur des poids

et des mesures descend les fleuves emphatiques avec toute sorte de débris

d’insectes

     et de fétus de paille dans sa barbe.

 

     Va ! nous nous étonnons de toi, Soleil ! Tu nous a dit de tels mensonges !...

Fauteurs de troubles, de discordes ! nourri d’insultes et d’esclandres, ô

Frondeur ! Fais éclater l’amande de mon œil ! Mon cœur a pépié de joie sous

les magnificences de la chaux, l’oiseau chante : « ô vieillesse !... », les fleuves

sont sur leurs lits comme des cris de femmes et ce monde est plus beau

     qu’une peau de bélier peinte en rouge !

 

     Ha ! plus ample l’histoire de ces feuillages à nos murs, et l’eau plus pure

qu’en des songes, grâces, grâces lui soit rendues de n’être pas un songe ! Mon

âme est pleine de mensonge, comme la mer agile et forte sous la vocation de

l’éloquence ! l’odeur puissante m’environne. Et le doute s’élève sur la réalité

des choses. Mais si un homme tient pour agréable sa tristesse, qu’on le

produise dans le jour ! et mon avis est qu’on le tue, sinon

     il y aura une sédition.

 

     Mieux dit : nous t’avisons, Rhéteur ! de nos profits incalculables. Les mers

fautives aux Détroits n’ont point connu de juge plus étroit ! Et l’homme

enthousiasmé d’un vin, portant son cœur farouche et bourdonnant comme un

gâteau de mouches noires, se prend à dire de ces choses : «  ... Roses, pourpre

délice : la terre vaste à mon désir, et qui en posera les limites ce soir ?... la

violence au cœur du sage, et qui en posera les limites ce soir ?... » Et un tel, fils

d’un tel, homme pauvre,

     vient au pouvoir des signes et des songes.

 

     « Tracez les routes où s’en aillent les gens de toute race, montrant cette

couleur jaune du talon : les princes, les ministres, les capitaines aux voix

amygdaliennes ; ceux qui ont fait de grandes choses, et ceux qui voient en

songe ceci ou cela... Le prêtre a déposé ses lois contre le goût des femmes

pour les bêtes. Le grammairien choisit le lieu de ses disputes en plein air. Le

tailleur pend à un vieil arbre un habit neuf d’un très beau velours. Et l’homme

atteint de gonorrhée lave son linge dans l’eau pure. On fait brûler la selle du

malingre et l’odeur en parvient au rameur sur son banc,

     elle lui est délectable. »

 

     A la moisson des orges l’homme sort. L’odeur puissante m’environne, et

l’eau plus pure qu’en Jabal fait ce bruit d’un autre âge... Au plus long jour de

l’année chauve, louant la terre sous l’herbage, je ne sais qui de fort a marché

sur mes pas. Et des morts sous le sable et l’urine et le sel de la terre, voici qu’il

en fait comme de la balle dont le grain fut donné aux oiseaux. Et mon âme,

mon âme veille à grand bruit aux portes de la mort – Mais dit au Prince qu’il se

taise : à bout de lance parmi nous

     ce crâne de cheval !

 

IV

     C’est là le train du monde et je n’ai que du bien à en dire – Fondation de la

ville. Pierre et bronze. Des feux de ronce à l’aurore

     mirent à nu ces grandes

     pierres vertes et huileuses comme des fonds de temples, de latrines,

     et le navigateur en mer atteint de nos fumées vit que la terre, jusqu’au faîte,

avait changé d’image (de grands écobuages vus du large et ces travaux de

captation d’eaux vives en montagne).

 

     Ainsi la ville fut fondée et placée au matin sous les labiales d’un nom pur.

Les campements s’annulent aux collines ! Et nous qui sommes là sur les

galeries de bois,

     tête nue et pieds nus dans la fraîcheur du monde,

     qu’avons-nous donc à rire, mais qu’avons-nous à rire, sur nos sièges, pour

un débarquement de filles et de mules ?

     et qu’est-ce à dire, depuis l’aube, de tout ce peuple sous les voiles ? – Des

arrivages de farine !... Et les vaisseaux plus hauts qu’Ilion sous le paon blanc

du ciel, ayant franchi la barre, s’arrêtaient

     en ce point mort  où flotte un âne mort. (Il s’agit d’arbitrer ce fleuve pâle,

sans destin, d’une couleur de sauterelles écrasées dans leur sève).

 

     Au grand bruit frais de l’autre rive, les forgerons sont maîtres de leurs feux !

Les claquements du fouet déchargent aux rues neuves des tombereaux de

malheurs inéclos. Ô mules, nos ténèbres sous le sabre de cuivre ! quatre têtes

rétives au nœud du poing font un vivant corymbe sur l’azur. Les fondateurs

d’asiles s’arrêtent sous un arbre et les idées leur viennent pour le choix des

terrains. Ils m’enseignent le sens et la destination des bâtiments : face honorée,

face muette ; les galeries de latérite, les vestibules de pierre noire, et les

piscines d’ombre claire pour bibliothèques ;  des constructions très fraîches

pour les produits pharmaceutiques. Et puis s’en viennent les banquiers qui

sifflent dans leurs clefs. Et déjà par les rues un homme chantait seul, de ceux

qui peignent sur leur front le chiffre de leur Dieu.(Crépitements d’insectes à

jamais dans ce quartier aux détritus !) ... Et ce n’est point le lieu de vous conter

nos alliances avec les gens de l’autre rive ; l’eau offerte dans les outres, les

prestations de cavalerie pour les travaux du port et les princes payés en

monnaie de poissons. (Un enfant triste comme la mort des singes – sœur aînée

d’une grande beauté – nous offrait une caille dans un soulier de satin rose.

 

     ... Solitude ! L’œuf bleu que pond un grand oiseau de mer, et les baies au

matin tout encombrées de citrons d’or ! – C’était hier ! L’oiseau s’en fut !

     Demain les fêtes, les clameurs, les avenues plantées d’arbres à gousses et 

les services de voirie emportant à l’aurore de grands morceaux de palmes

mortes, débris d’ailes géantes... Demain les fêtes,

     les élections de magistrats du port, les vocalises aux banlieues et, sous les

tièdes couvaisons d’orage,

     la ville jaune, casquée d’ombre, avec ses caleçons de filles aux fenêtres.

*

     ... A la troisième lunaison, ceux qui veillaient aux crêtes des collines

replièrent leurs toiles. On fit brûler un corps de femme dans les sables. Et

un homme s’avança à l’entrée du Désert – profession de son père : marchand

de flacons.

 

V

     Pour mon âme mêlée aux affaires lointaines, cent feux de villes avivés par

l’aboiement des chiens...

     Solitude ! nos partisans extravagants nous vantaient nos façons, mais nos

pensées déjà campaient sous d’autres murs :

     « Je n’ai dit à personne d’attendre... Je vous hais tous avec douceur... Et

qu’est-ce à dire de ce chant que vous tirez de nous ?... »

     Duc d’un peuple d’images à conduire aux Mers Mortes, où trouver l’eau

nocturne qui lavera nos yeux ?

     Solitude !... Des compagnies d’étoiles passent au bord du monde,

s’annexant aux cuisines un astre domestique.

     Les Rois Confédérés du ciel mènent une guerre sur mon toit et, maîtres des

hauteurs, y établissent leurs bivacs.

     Que j’aille seul avec les souffles de la nuit, parmi les Princes pamphlétaires,

parmi les chutes de Biélides !...

     Âme jointe en silence au bitume des Mortes ! Cousues d’aiguilles nos

paupières ! louée l’attente sous nos cils !

     La nuit donne son lait, qu’on y prenne bien garde ! et qu’un doigt de miel

longe les lèvres du prodigue :

     « ... Fruit de la femme, ô Sabéenne !... » Trahissant l’âme la moins sobre et

soulevé des pures pestilences de la nuit,              

     je m’élèverai dans mes pensées contre l’activité du songe ; je m’en irai avec

les oies sauvages dans l’odeur fade du matin !...

     - Hà ! quand l’étoile s’anuitait au quartier des servantes, savions-nous que

déjà tant de lances nouvelles

     poursuivaient au désert les silicates de l’Eté ? « Aurore, vous contiez... »

Ablutions aux rives des Mers Mortes !

     Ceux qui ont couché nus dans l’immense saison se lèvent en foule sur la

terre – se lèvent en foules et s’écrient

     que ce monde est insane ! ... Le vieillard bouge des paupières dans la

lumière jaune ; la femme s’étire sur son ongle ;

     et le poulain poisseux met son menton barbu dans la main de l’enfant, qui

ne rêve pas encore de lui crever un œil...

     « Solitude ! Je n’ai dit à personne d’attendre...Je m’en irai par là quand je

voudrai... » Et l’Etranger tout habillé

     de ses pensées nouvelles se fait encore des partisans dans les voies du

silence : son œil est plein d’une salive,

     il n’y a plus en lui substance d’homme. Et la terre en ses graines ailées,

comme un poète en ses propos, voyage...

 

VI

     Tout-puissants dans nos grands gouvernements militaires, avec nos filles

parfumées qui se vêtaient d’un souffle, ces tissus,

     nous établîmes en haut lieu  nos pièges au bonheur.

     Abondance et bien-être, bonheur ! Aussi longtemps nos verres où la glace

pouvait chanter comme Memnon...

     Et fourvoyant à l’angle des terrasses une mêlée d’éclairs, de grands plats

d’or aux mains des filles de service fauchaient l’ennui des sables aux limites

du monde.

     Puis ce fut une année de souffles en Ouest et, sur nos toits lestés de pierres

noires, tout un propos de toiles vives adonnées au délice du large. Les

cavaliers au fil des caps, assaillis d’aigles lumineuses et nourrissant à bout de

lances les catastrophes pures du beau temps publiaient sur les mers une ardente

chronique :

     Certes ! une histoire pour les hommes, un chant de force pour les hommes,

comme un frémissement du large dans un arbre de fer !... lois données sur

d’autres rives, et les alliances par les femmes au sein des peuples dissolus ; de

grands pays vendus à la criée sous l’inflation solaire, les hauts plateaux pacifiés

et les provinces mises à prix dans l’odeur solennelle des roses...

     Ceux-là qui en naissant n’ont point flairé de telle braise, qu’ont-ils à faire

parmi nous ? et se peut-il qu’ils aient commerce de vivants ? « C’est votre

affaire et non la mienne de régner sur l’absence... » Pour nous qui étions là,

nous produisîmes aux frontières des accidents extraordinaires, et nous portant

dans nos actions à la limite de nos forces, notre joie parmi vous fut une très

grande joie :

     « Je connais cette race établie sur les pentes : cavaliers démontés dans les

cultures vivrières. Allez et dites à ceux-là : un immense péril à courir avec

nous ! des actions sans nombre et sans mesure, des volontés puissantes et

dissipatrices et le pouvoir de l’homme consommé comme la grappe dans la

vigne... Allez et dites bien : nos habitudes de violence, nos chevaux sobres et

rapides sur les semences de révolte et nos casques flairés par la fureur du jour...

Aux pays épuisés où les coutumes sont à reprendre, tant de familles à

composer comme des encagés d’oiseaux siffleurs, vous nous verrez, dans nos

façons d’agir, assembleurs de nations sous de vastes hangars, lecteurs de bulle

à voix haute, et vingt peuples sous nos lois parlant toutes les langues...

     « Et déjà vous savez l’histoire de leur goût : les capitaines pauvres dans les

voies immortelles, les notables en foule venus pour nous saluer, toute la

population virile de l’année avec ses dieux sur des bâtons, et les princes déchus

dans les sables du Nord, leurs filles tributaires nous prodiguant les assurances

de leur foi, et le Maître qui dit : j’ai foi dans ma fortune...

     Ou bien vous leur contez les choses de la paix : aux pays infestés de bien-

être une odeur de forum et de femmes nubiles, les monnaies jaunes, timbre pur,

maniées sous les palmes, et les peuples en marche sur de fortes épices –

dotations militaires, grands trafics d’influence à la barbe des fleuves,

l’hommage d’un puissant voisin assis à l’ombre de ses filles et les messages

échangés sur des lamelles d’or, les traités d’amitié et de délimitation, les

conventions de peuple à peuple pour des barrages de rivière, et les tributs levés

dans les pays enthousiasmés ! (constructions de citernes, de granges,  de

bâtiments pour la cavalerie – les carrelages d’un bleu vif et les chemins de

brique rose – les déploiements d’étoffes à loisir, les confitures de roses à miel

et le poulain qui nous est né dans les bagages de l’armée – les déploiements

d’étoffes à loisir, et dans les glaces de nos songes, la mer qui rouille les épées,

et la descente, un soir, dans les provinces maritimes, vers nos pays de grand

loisir et vers nos filles

     « parfumées, qui nous apaiseront d’un souffle, ces tissus...)

     - Ainsi parfois nos seuils pressés d’un singulier destin et, sur les pas

précipités du jour, de ce côté du monde, le plus vaste, où le pouvoir s’exile

chaque soir, tout un veuvage de lauriers !

     Mais au soir, une odeur de violettes et d’argile, aux mains des filles de nos

femmes, nous visitait dans nos projets d’établissement et de fortune

     et les vents calmes hébergeaient au fond des golfes désertiques.

...........................................................

 

 

Anabase

Editions Gallimard, 1924

Du même auteur :

« Telle est l’instance extrême… »   (03/01/2014)

« Et vous, Mers… » (04/01/2016)

Images à Crusoé (04/01/2017)

Oiseaux (04/01/2018)

Pour fêter une enfance (04/01/2019)

Eloges (04/01/2020)

Récitation à l’éloge d’une Reine / Histoire du Régent / Chanson du Présomptif / Berceuse (04/01/2021)

Amitié du Prince (04/01/2022)

Exil (04/01/2023)

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