Est-il vrai qu’en un lieu au-delà de la mort
Quelqu’un nous aime et nous attend tels que nous sommes ?
Des vagues d’air glacé se succèdent sur mon corps ;
J’ai besoin d’une clef pour retrouver les hommes.
Est-il vrai que parfois les êtres humains s’entraident
Et qu’on peut être heureux au-delà de treize ans ?
Certaines solitudes me semblent sans remède ;
Je parle de l’amour, je n’y crois plus vraiment.
Quand la nuit se précise au centre de la ville
Je sors de mon studio, le regard implorant ;
Les boulevards charrient des coulées d’or mobile
Personne ne me regarde, je suis inexistant.
Plus tard je me blottis près de mon téléphone
Je fais des numéros, mais je raccroche à temps.
Une forme est tapie derrière l’électrophone ;
Elle sourit dans le noir, car elle a tout le temps.
Rester vivant la poursuite du bonheur,
Editions Flammarion, 1997
Du même auteur :
Fin de soirée (06/10/2015)
« Mon corps est comme un sac… » (06/10/2016)
« Le jour monte et grandit… » (06/10/2017)
Différenciation rue d’Avron (06/10/2018)