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Le bar à poèmes
10 juin 2023

Paul-Jean Toulet (1867 – 1920) : Nocturne

                                

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Nocturne.

 

 

Ô mer, toi que je sens frémir

    A travers la nuit creuse,

Comme le sein d’une amoureuse

    Qui ne peut pas dormir ;

 

Le vent lourd frappe la falaise...

    Quoi ! si le chant moqueur

D’une sirène est dans mon coeur –

    Ô coeur, divin malaise.

 

Quoi, plus de larmes, ni d’avoir

    Personne qui vous plaigne...

Tout bas, comme d’un flanc qui saigne,

    Il s’est mis à pleuvoir.

 

 

Les Contrerimes

Editions du Divan, 1921

Du même auteur :

En Arles (10/11/2014)

« L’immortelle, et l’œillet de mer… » (23/02/2016)

Le tremble est blanc (23/02/2017)

« Puisque tes jours ne t’ont laissé… »  (23/02/2018)

« Voici que j’ai touché... » (23/02/2019)

« Toute allégresse... » (23/02/2020)

« Le parc ruisselle encore... » (11/06/2021)

« Un Jurançon 93... » (11/06/2022)

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