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Le bar à poèmes
14 avril 2024

L’épopée de Gilgameš (2100 avant J.C.) : Tablette IV (2)

Vinylová fototapeta, Autor © kuco

 

L’épopée de Gilgameš

(Version ninivite)

 

TABLETTE IV

Le voyage

................................................

Puis il le fit se coucher

     Et l’enferma dans un cercle-enchanté,

Si bien qu’il était

     Comme...,

Et Gilgameš, ayant appuyé

     Son menton sur ses genoux,

Le Sommeil, qui se déverse sur les hommes,

     Tomba sur lui.

A la mi-nuit

     Il se réveilla brusquement,

Se mit debout,

     Et raconta à son ami :

Et son interprétation

« Le rêve que tu as vu

Mon ami, ce.....

Humbaba.....

Avant que ne s’allume

     Le point du jour,

Sur lui, nous nous poserons

...........................

En extrême fureur

     Contre Humbaba

..... nous nous tiendrons

     Contre lui, nous ....

Demain, de Samaš nous apprendrons

     Une bonne nouvelle »    

 

Cinquième étape,

Après deux cent kilomètres,

     Ils mangèrent un morceau ;

Puis, après trois cent autres,

     Ils bivouaquèrent :

Ainsi, en un jour entier,

     Firent-ils cinq cent kilomètres,

Parcours habituel

     D’un mois et demi !

     Après trois jours

     Ils atteignirent la Montagne de.

Alors, devant Samaš,

     Ils creusèrent un puits

Et placèrent

     Dans

Puis Gilgameš

     Monté au faîte de la Montagne,

Versa de la farine-à-brûler

     Pour Samaš, en disant

Cinquième songe

     « Montagne, apporte-moi un songe,

     Promesse de bonheur ! »

Enkidu exécuta alors le rituel-mantique

     Pour Gilgameš,

Tandis qu’une bourrasque

     Passait et s’éloignait

 Il le fit se coucher

     Et l’enferma dans un cercle-enchanté,

Si bien qu’il était

     Comme

Et Gilgameš, ayant appuyé

     Son menton sur ses genoux,

Le Sommeil, qui se déverse sur les hommes,

     Tomba sur lui.

A la mi-nuit

     Il se réveilla brusquement,

Se mit debout,

     Et raconta à son ami :

.......................................

Demain, de Samaš nous apprendrons

     Une bonne nouvelle »   

 

Sixième étape,

Après deux cent kilomètres,

     Ils mangèrent un morceau ;

Puis, après trois cent autres,

     Ils bivouaquèrent :

Ainsi, en un jour entier,

     Firent-ils cinq cent kilomètres,

Parcours habituel

     D’un mois et demi !

Et, après trois jours

     Ils atteignirent la Montagne des Cèdres

................................................

Gilgameš implore le secours de Samaš

Devant Samaš,

     Coulaient ses larmes

« Ce qu’à Uruk

     Tu as dit à Ninsuna,

Rappelle-t-en :

     Assiste-moi, Exauce-moi ! »

Réponse et conseils de Samaš

De Gilgameš,

     Progéniture d’Uruk,

Samaš

     Entendit les paroles,

Et aussitôt, depuis le ciel,

     Il lui jeta un cri d’alarme :

« Talonne-le, rapidement,

     Pour l’empêcher de regagner son repaire,

     De pénétrer dans le hallier

     Et de s’y dissimuler !

Il n’a pas encore revêtu

     Ses Sept Manteaux enchantés :

Il n’en porte qu’un,

     En ayant quitté six ! »

Les deux héros s’avancent, ce qui déclenche un cri de Humbaba,

qui les stoppe.

     Alors, la main dans la main,

Comme un buffle qui fonce,

     Ils se jetèrent en avant.

Une première fois, Humbaba

     Poussa un cri épouvantable :

Le gardien de la forêt vociféra

.............................................

Gilgameš en courage Enkidu

« ...Descendons !

     C’est un terrain glissant

     Un seul n’y peut marcher,

     Mais bien deux

Deux affrontent aisément

     Un....... triplé !

Nul ne peut rompre à lui seul

     Une cordelette à trois torons,

Et deux de ses lionceaux

     Sont bien plus forts qu’un lion ! »

..........................................

Enkidu hésite une dernière fois

Ayant ouvert la bouche, Enkidu prit la parole

     Et s’adressa à Gilgameš

« Même si je réussis

     A m’introduire en la Forêt,

A en ouvrir le chemin,

     Mes membres seront paralysés ! »

Gilgameš l’encourage à nouveau

Mais Gilgameš, ouvrit la bouche, prit la parole,

     Et s’adressa à son ami :

« Pourquoi donc, mon ami,

     Nous y rendrions-nous tête basse ?

Nous avons déjà franchi

     Toutes les étapes du chemin

.......................................

     Et voici la Forêt devant nous !

Nous ne repartirons pas

     Avant d’avoir coupé les Cèdres !

Toi donc, ami, expert au combat,

     Familier des batailles,

Le corps frotté des Plantes-magiques,

     Tu ne crains donc plus la mort !

.......................................................

Fais retentir ta voix

     Comme un tambour !

Loin de toi, la paralysie des bras

     La faiblesse des genoux !

Prends-moi la main, ami :

     Marchons ensemble !

Que ton cœur brûle

     A l’idée du combat

     Méprise la mort,

     Ne pense qu’à la vie !

Qui veille sur quelqu’un,

     Doit être à toute épreuve !

Qui marche devant l’autre,

     Le préserve,

     Et garde sain et sauf son compagnon !

Jusqu’à leur plus lointains descendants

     Ils se seront acquis la gloire ! »

 

Arrivés devant la forêt

Ainsi arrivèrent-ils tous deux

     A la lisière

Demeurant là,

     Muets et immobiles !

 

 

Traduit de l’akkadien par Jean Bottéro

in, « L’épopée de Gilgameš, le grand homme qui ne voulait pas mourir »

Editions Gallimard 1992

Du même auteur :

 L’épopée de Gilgameš : Tablette I (14/04/2022)

Tablette II et III (14/04/2023)

Tablette IV (2) (14/04/2024)

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