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Le bar à poèmes
23 août 2018

José Herrera Petere (1909 – 1977) : Arbres / Arboles

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Arbres

 

Arbres drus qui descendez en flots

ombres crépusculaires des montagnes

colloque muet le long des flancs lustrés.

Lumière tranquille ô lumière héritée

d’êtres anciens et verts

avec des branches, des lèvres balbutiantes.

Arbres comme des moines psalmodiants

comme une attente triste

vous avez sous le ciel une douceur d’ogive

colonnes enamourées

bruissantes absides

comme des nids de plumes et de colombe

corps et refuges.

Arbres vivants sans bruits vous descendez !

O forêts de beauté

pour mon amour et moi vous élevez des mondes

de lumière amarante

subtil silence après la pluie et les soupirs.

O terres, terres moelleuses

grand rêve d l’homme traqué

harpes de pénombres et de tristesse

cimes qui nous versent comme un tiède brouillard !

 

Frémissement, descente. Et dans la nuit lointaine

me voilà, prunelle rouge sur le chemin

qui s’en va vers l’Espagne.

 

Traduit de l’espagnol par Willy Borgeaud et Charles Mouchet

 

Arboles

 

Arboles densos que bajais fluyendo

crepusculares sombras de los montes

coloquio sin hablar por las bruñidas faldas

luz tranquila, luz heredada

de antiguos seres verdes

con ramas y con labios balbucientes.

Arboles como monjes salmodiantes,

tal que triste esperar

formais suaves ojivas bajo el cielo

columnatas de enamorado arte

absides rumorosos

como nidos de pluma y de paloma

cuerpos para abrigar.

¡Arboles vivos que bajais callando !

!Oh hermosos bosques

que para mi y mi amante mundos crean

de amoratada luz

tenue silencio de concluir la lluvia y los suspiros !

!Oh campos, campos muelles

grande soñar del hombre acorralado

arpas de la penumbra y la tristeza

cumbres que os sueltan como niebla tibia !

 

Tembloroso bajar. Y en la lejana noche

una pupila roja sobre un camino

que se va hacia España

 

in, «Ressac, Anthologie jeune poésie»

Régis Dupont éditeur, Genève, 1980

Poème précédent en espagnol :

Gabriel Celaya : Méditation /Meditación (17/08/2018)

Poème suivant en espagnol :

Claudio Rodríguez : Parce que nous ne possédons rien / Porque no poseemos (04/10/2018)

 

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