16 septembre 2023

Franck Venaille (1936 -2018) : « C'était bon d'avoir trente ans... »

Couverture Revue Europe (détail)   C'était bon d'avoir trente ans et de vivre à Paris où tant de femmes ressemblent      à des Gromaire de caresser des nuques devenues timidement amies en prononçant des paroles sans suite sans fin ni importance banales et sereines parfois même imprévues au rythme de la locomotive du sang des hardiesses et des désespoirs fulgurants qui faisaient tituber maudire et regretter, parfois pleurer souvent pleurer et nous réfugier dans une... [Lire la suite]
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15 septembre 2022

Franck Venaille (1936 -2018) : « Malade à en vomir des pierres... »

© Jacques Sassier   Malade à en vomir des pierres A en cracher de longs sanglots de sang Mais demeurer debout sans soutien de Quiconque Ah Désert de l’âme Cou- Rage la rage court & plus que cela A donner la nausée aux rats ceux-là Qui avaient tout prédit vous dis-je Dis-je jusqu’au moindre dé-Tail pas Ordinaire, anormal ce sang le long De la fissure Malade à en crier d’âme De corps à en être, d’émotion : Aimos Je pense à vous, mort sur les barricades porte-bonheur au tour de main     ... [Lire la suite]
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16 septembre 2021

Franck Venaille (1936 - 2018) : « Et ne sachant pas vivre »

  « Et ne sachant pas vivre »   EN SORTANT D’UN HOTEL   j’ai froid J’ai peur  Et ne sais plus prier Autour de moi j’envie ces familles Qui achètent des gâteaux avec un joli nœud Le dimanche matin -   I   AU PETIT MATIN   On n’en guérissait pas des blessures anciennes des plaies qui se rouvraient sous les mains des petites Tu es triste pourquoi es-tu si triste ? et le jour s’annonçait sur notre désarroi sur notre solitude On se levait On se lavait on pensait à sa... [Lire la suite]
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07 septembre 2019

Franck Venaille (1936 -2018) : Cantos

      CANTOS   DU CHANT PREMIER   J’ avais peur de me rendre sur leur tombe ô combien je craignais cette prise de main.   D’ ailleurs qu’aurais-je bien pu psalmodier (le cœur lourd de ma présence au monde) sinon la vengeance de Dieu ?   Trop tôt & trop tard pour être mon propre ange gardien.   IL suffisait toutefois de rallumer la mèche de nos bougies enfoncées à demi là dans la terre très ancienne - comme ébréchée –   Pour supprimer l’effroi ... [Lire la suite]
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25 février 2018

Franck Venaille (1936 -2018) : « Le marcheur d’eau… »

  Le marcheur d’eau   Il étreint le froid Il étreint le vide   Il a peur du vide   Craint de ressembler aux joncs   Il guette le vide   Le givre avec sa tête de mouton   L’enserre et le cerne   Dure est cette angoisse   De la bête perdue   Qui étreint le froid Qui étreint le vide   L’écluse fermée   On y regarde l’eau dans les yeux   Etreignant le froid Etreignant le vide   On marche dans la fêlure intime du monde Ces soubresauts nés... [Lire la suite]
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26 février 2017

Franck Venaille (1936 - 2018) : « Ainsi nous portons tous… »

  Ainsi nous portons tous un homme malade dans notre poitrine nous le portons. Parfois lorsqu’il s’est trop longuement assoupi quelque part c’est avec des gestes tendres que nous le ramenons à nous. On l’allonge sur un lit de de fer. Il est blanc. Il porte le masque d’avant la vie d’avant l’imitation de la vie. Pire : il nous crie qu’il n’a jamais connu sa mère la gisante sous les tubes. Tous nous avons dans notre poitrine l’homme que j’ai dit. Il se promène. Marche dans un couloir. S’arrête devant chaque pièce où... [Lire la suite]
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26 février 2016

Franck Venaille (1936 -2018 ) : « la tête contre la vitre… »

  la tête contre la vitre      comme un enfant qui rêve comme un chien qui attend     qui prend peur     la rue      les arbres     la ville immuable     parfois le soleil comme un geste amical     tous ces destins derrière les volets     et moi enfant dans la cuisine     et moi malade et tourmenté     les... [Lire la suite]
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