28 mars 2022

Claude Vaillant (1924 – 2004) : Corbeaux dans un paysage de neige

  Corbeaux dans un paysage de neige   Les corbeaux sont les maîtres Ils cinglent le rivage étourdi de la mort d’un noir envol de larmes et de croassements.   Rivage blanc, plus blanc qu’un sentier interdit qui mène à la ferme perdue au chien féroce   Ô blanche liturgie de l’engourdissement ! Léthargie neutre de la ponctuation en caprice et saccade.   Virgules qui découpent les phrases parallèles où s’inscrit la parole errante des charrois.   in, Charles Le Quintrec « Poètes... [Lire la suite]
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22 novembre 2018

Claude Vaillant (1924 – 2004) : « Pour aller plus avant ... »

  Pour aller plus avant, il faut s’enténébrer d’orphidiennes racines ; vivre avec la vipère :   sagesse de la pierre où le soleil s’enferme ; sagesse de la terre, de la pluie et du vent.   Il faut se mélanger aux crapauds des étangs qui disent avec leurs flûtes la glaise originelle,   la saveur de la nuit comme un lait qui se caille et fait un noir fromage pour les brebis galeuses.   Et c’est un dur ciment qui maçonne les trous creusés par la lumière dans les feuilles,... [Lire la suite]
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22 novembre 2017

Claude Vaillant (1924 – 2004) : Frontière

    Frontière Pour Lucette et Gilles FOURNEL   1 Où veut le vent mener sa cécité : le vent la mène ;   et sa voix rauque - à travers rocs et ronces –   interpelle au hasard et se rie   des réponses et des plaintes de l’eau qu’il lacère en hurlant.   2 Mais l’homme au vent n’est pas voué : il se gouverne.   Il connait sa lumière au tranchant de la nuit.   Il sait son jus à la coupu- re de son fruit.   Au manège de la lanterne, il... [Lire la suite]
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22 novembre 2016

Claude Vaillant (1924 – 2004) : Métamorphoses

   Métamorphoses           1 Avez-vous jamais vu un homme insulter l’arbre   quand l’hiver a tari la sève et le feuillage ?   Avez-vous jamais vu reprocher à la terre   la blanche aridité qui enrobe les prés ?   2 Depuis toujours l’été s’épuise et se dépouille ;   depuis toujours l’automne grince au vent qui se rouille ;   et l’amour est semblable aux pommes du verger :   le temps qui le mûrit... [Lire la suite]
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