26 octobre 2021

Pierre Unik (1910 – 1945) : L’oubli

Photo de Pierre Unik par Man Ray, vers 1930 .Négatif au gélatino bromure d'argent sur verre. Centre Pompidou, Paris   L’oubli   A l’heure où les pavés deviennent d’obscures vitres foulées par le pas laiteux des libellules à corps de louves où les grandes allées de platanes de l’inanition surgissant du vide conduisent les battements du cœur vers les perspectives de marbre des places      angoissantes l’homme se retourne vers les portes des boutiques diurnes et jette un regard affolé où la... [Lire la suite]
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26 octobre 2020

Pierre Unik (1910 – 1945) : Appel

  Appel   Nous marchions insensibles au décor bariolé Dans la ville inconnue livrée aux hommes d’armes Les hautes maisons noires éclaboussées de feu Muettes comme la peur Dérivaient au large La cavalerie des nuages lourdement chevauchait les crêtes   Cà et là des dentelles à flanc de roc étincelaient Et la nuit porta un doigt à ses lèvres Au matin tu serais venue te pencher sur moi J’ai vécu comme un mort sans vivre ni mourir Tout le sang de la terre et les larmes et les rayons   N’effaceront pas... [Lire la suite]
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26 octobre 2019

Pierre Unik (1910 – 1945) : La société sans hommes

  La société sans hommes     Le matin coule sur les végétaux froissés comme une goutte de sueur sur les lignes de la main je rampe sur la terre bouche rugueuse et sévère le soleil se dilate dans les canaux des feuilles monstrueuses qui recouvrent les cimetières les ports les maisons de la même ardeur visqueuse et verte alors se présente à mon esprit avec une intensité bouleversante l’absurdité des groupements humains dans ces maisons pressées l’une contre l’autre comme les pores de la peau parmi le... [Lire la suite]
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26 octobre 2018

Pierre Unik (1910 – 1945) : Les égaux

  Trop ténébreuse est la lumière qui filtre par le soupirail dans les tribunaux on la reconnaît autour des édifices à ces particules blanchâtres qu’elle tient en suspension os oubliés de caravane sur les mers à grande distance d’une île volcanique protégée par les abîmes sélénites trop ténébreuse cette lumière des cours d’école pour les yeux des enfants mal lavés dans leurs guenilles saignantes ils regardent leur genou écorché rien n’est plus triste que cette lumière perdue qui flotte sur les arbres des cours ... [Lire la suite]
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