Je dis
La souveraineté des choses évidentes
Je dis
Qu’entre le visage et le cœur,
Mêlée d’ombre et dans la lumière,
Git la naissance, avec la mort.
Et je dis la limpidité
Des choses de la mort
Je dis l’éternité de l’évidence.
*
Il semble que mon dire est déjà loin de moi
Dans le temps éloigné comme déjà perdu
Déjà presque effacé.
A-t-il laissé qui soit visible
Le lieu de son espacement ?
Car il est là
Le seul silence disponible.
Le temps non déroulé n’est donc pas perceptible
Et j’ai vu... [Lire la suite]
Ouvrage de silence,
ici, le vent autour de la maison,
quand toute approche naît
de l’équilibre immense,
jardin de l’arbre et du murmure
où dort le bruit de tout été,
le froid revient de l’ombre
La voix se pose
où s’organise l’évidence
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Silence, où la voix s’enracine,
de nul regard espace où je me tiens,
de nul passage désormais
le sentier indistinct,
haute terre habitable.
Maintenant dé-nommé
le visible s’écrit.
De ce jardin bientôt
où conduit tout cheminement
l’imprononçable accès,
puis comme une rumeur
le lent besoin des mots
de toute fleur absent.
As-tu sacrifié à cette absence ?
as-tu recommencé
mais inlassablement
l’impatience incertaine ?
Les arbres
agrippés dans la mort,
noirs,
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