
Hélas ! comptez vos jours : les jours qui sont passés
Sont déjà morts pour vous, ceux qui viennent encore
Mourront tous sur le point de leur naissante aurore,
Et moitié de la vie est moitié du décès
Ces désirs orgueilleux pêle-mêle entassés,
Ce coeur outrecuidé que votre bras implore,
Cet indomptable bras que votre coeur adore,
La mort les met en gêne, et leur fait le procès.
Mille flots, mille écueils, font tête à votre route,
Vous rompez à travers, mais à la fin, sans doute,
Vous serez le butin...
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