16 décembre 2019

Gaston Puel (1924 – 2013) : « Puisque le soleil décline... »

  Puisque le soleil décline je dirai la ronde bosse d’un dos d’homme Il s’éloigne et le soleil pénètre dans sa bouche illumine ses dents Il danse vers l’abîme          Des herbes l’accompagnent La poussière le suit dans l’ombre de ses jambes   Mais la prison Par ses portes de fer Ses dédales de bronze Ses vannes verrouillées Ses couloirs immergés Mais la prison Sera son lieu concis Et sa dense planète   Elle ira dans la nuit Emportant ses reclus Ses... [Lire la suite]
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26 mai 2018

Gaston Puel (1924 – 2013) : Ce matin, je dirai...

  Ce matin, je dirai...   Ce matin, je dirai le simple bonheur d’un homme allongé au creux d’une      barque L’oblongue coquille d’un canot s’est refermée sur lui Il dort C’est une amande La barque comme un lit épouse son sommeil   La mer digère l’eau en sa profondeur fauve C’est un grand arbre d’eau d’algues et de ciel bleu C’est une immense fleur à fleur de terre et d’eau Et l’homme allongé au creux d’une barque s’adosse à son mystère   ... [Lire la suite]
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26 mai 2017

Gaston Puel (1924 - 2013) : Puisque tu es venue…

  Puisque tu es venue   Puisque tu es venue par le chemin jonché de fruits éclatés puisque ta main a saigné dans la mienne tu ne peux plus écorcher mon visage tu ne peux plus t’égarer dans le hasard des tarots Les cailloux ont joué ma patience Le grillon t’a confondu avec l’enfance Tu es prisonnière de mon regard perdu   Viens nous n’allons rien capturer : l’amour ne se compte plus sur les doigts Nous allons dormir l’un dans l’autre en repoussant le poing des nuages jusqu’à l’aube de tous les jours ... [Lire la suite]
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03 octobre 2015

Gaston Puel (1924- 2013) : « J’habitais un corps lézardé… »

     J’habitais un corps lézardé. Il dut se fendre d’un coup : je reçus l’aube comme un baquet d’eau fraîche.       Quand la nuit n’est qu’une lie et que le regard n’ausculte que l’abîme, quel bonheur (je suis sûr de ce mot) de se hisser hors de la margelle ! Les mains meurtries touchent l’huile du jour ; le visage s’élance plus léger que les jambes.      Est-ce l’innocence du matin ? La grâce d’un fruit cueilli ? Je ne sais, je ne saurai jamais.... [Lire la suite]
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