
Recours au pays
I
Parler comme si les très grandes voiles du matin ne devaient jamais disparaître.
Ni les lumières qui abolissent les horizons, ni la pluie, ni les arbres, ni la
nuit, ni rien.
Parler pour vivre, pour ouvrir les yeux et aimer. Pour retrouver le village de sa
naissance, enfoui quelque part sous la neige sans mémoire.
Parler pour ne plus attendre demain, ni les mois à venir, mais parce qu'il faut...
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