
Une ode terrestre
Ce sont ces bateaux qui traversent la pluie, avec l’indécision
de leurs coques, leurs cales humides
après les pôles et les moussons, mâts brisés au passage
des caps, blessures de phare sur le visage des figures de
proue, qui sortent d’un brouillard de cigarettes, quand
je demande l’heure au serveur derrière son zinc, et les
marins morts s’éloignent, cachant des
montres dans la chair putréfiée de leurs poignets, montant vers
cette chambre où les tentures déchirées servent
à recouvrir...
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