19 décembre 2022

Federico Garcia Lorca (1898 – 1936) : Evocation / Evocación

  Evocation A Jorge Zalamea.   Terre sèche, Terre quiète Aux nuits Immenses.   (Vent dans l’olivette, Vent dans la montagne.)   Terre Vieille, Chaleil Et douleur. Terre Aux profondes citernes. Terre Où la mort est sans yeux, Où volent des flèches.   (Vent par les chemins. Brise d ans les peupliers.)   Traduit de l’espagnol par Pierre Darmangeat,  in « Anthologie bilingue de la poésie espagnole »,  Editions Gallimard (La Pléiade), 1995 Du même... [Lire la suite]
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19 décembre 2021

Federico Garcia Lorca (1898 – 1936) : La ballade de l’eau de mer / La balada del agua del mar

  La ballade de l’eau de mer   A Emilio Prados (chasseur de nuages)   La mer Sourit au loin. Dents d’écume Lèvres de ciel.   - Que vends-tu, ô fille trouble, Poitrine découverte ?    - Ce que je vends, c’est l’eau                De la mer.   - Que portes-tu, garçon noir, A quoi ton sang se mêle ?   - Ce que je porte, c’est l’eau ... [Lire la suite]
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19 décembre 2020

Federico Garcia Lorca (1898 – 1936) : L’infidèle / La casada infiel

  L’Infidèle        Et moi qui l’ai entraînée, avec moi à la rivière la croyant encore fille quand elle avait un mari ! Ce fût le soir de Saint-Jacques, Ce fut presque par gageure, tous réverbères éteints, et les grillons allumés. Vers les derniers carrefours, Je touchais ses seins dormants qui soudain s’épanouirent comme bouquets de jacinthes. Son jupon amidonné froufroutait à mon oreille, telle une ce de soie sous le fil de dix couteaux. Nulle lumière d’argent sur leurs têtes... [Lire la suite]
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19 décembre 2019

Federico Garcia Lorca (1898 – 1936) : « Gacela » de la mort obscure / Gacela de la muerte obscura

En 1932   « Gacela » de la mort obscure     Je veux dormir le sommeil des pommes, Et m’éloigner du tumulte des cimetières. Je veux dormir le sommeil de cet enfant Qui voulait s’arracher le cœur en pleine mer.   Je ne veux pas que l’on me répète que les morts ne perdent pas leur sang ; Que la bouche pourrie demande encor de l’eau. Je ne veux rien savoir des martyres que donne l’herbe, Ni de la lune avec sa bouche de serpent Qui travaille avant que l’aube naisse.   Je... [Lire la suite]
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19 décembre 2018

Federico Garcia Lorca (1898 – 1936) : Village / Pueblo

En 1914 Village   Sur la colline pelée, un chemin de croix, de l’eau claire et des oliviers centenaires.   Dans les ruelles, des hommes au visage caché. Et sur les clochers, des girouettes qui tournent.   Qui tournent éternellement. O village perdu dans une Andalousie de larmes.   Traduit de l’espagnol par Jacinto- Luis Guereña in « Anthologie bilingue de la poésie espagnole contemporaine » Gérard & C° (Marabout Université), Verviers (Belgique), 1969 Du même auteur : La... [Lire la suite]
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19 décembre 2017

Federico Garcia Lorca (1898 – 1936) : Chanson du cavalier / Canción de Jinete

  Chanson de cavalier     Cordoue Lointaine et solitaire.   Cheval noir, grande lune, Des olives en ma sacoche. Bien que j’en sache les chemins Jamais je n’atteindrai Cordoue.   Par la plaine, par le vent Cheval noir, lune rouge. La mort est là me regardant Du haut des tours de Cordoue.   Ah ! qu’il est long le chemin. Ah ! mon valeureux cheval. Dire que la mort m’attend Sur la route Cordoue.   Cordoue Lointaine et solitaire.   Traduit de l’ espagnol par... [Lire la suite]
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19 décembre 2016

Federico Garcia Lorca (1898 – 1936) : Embuscade / Sorpresa

  Embuscade Il est resté mort dans la rue, un poignard dans la poitrine, Personne ne le connaissait. Comme tremblait la lanterne ! Mère, Comme elle tremblait la petite lanterne  de la rue ! C’était au petit matin. Personne ne put se pencher sur ses yeux ouverts à l’air dur. Et il resta mort dans la rue, un poignard dans la poitrine, Et personne ne le connaissait.   Traduit de l’espagnol par Félix Gattegno In, Romancero gitan et poèmes, Editions Seghers, 1964   Surprise Il resta mort... [Lire la suite]
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19 décembre 2015

Federico Garcia Lorca (1898 – 1936) : Chant funèbre pour Ignacio Sánchez Mejías / Llanto por Ignacio Sánchez Mejías

    Chant funèbre pour Ignacio Sánchez Mejías   À ma chère amie Encarnación López Júlvez   I. La prise et la mort        A cinq heures du soir C’était juste cinq heures du soir. Un enfant porta le drap blanc      à cinq heures du soir. Un panier de chaux déjà préparé      à cinq heures du soir. Tout le reste était mort et rien que mort            à cinq heures du soir   Le vent... [Lire la suite]
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04 novembre 2014

Federico Garcia Lorca (1898 – 1936) : La guitare / la guittara

La guitare Commence le pleur De la guitare. De la prime aube Les coupes se brisent. Commence le pleur De la guitare. Il est inutile de la faire taire. Il est impossible De la faire taire. C’est un pleur monotone, Comme le pleur de l’eau, Comme le pleur du vent Sur la neige tombée. Il est impossible De la faire taire. Elle pleure sur des choses Lointaines. Sable du Sud brûlant Qui veut de blancs camélias. Elle pleure la flèche sans but, Le soir sans lendemain, Et le premier oiseau mort Sur... [Lire la suite]
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