
Un ramier, puis un second émergent des feuilles de pommier sous
ma fenêtre. Un merle noir comme mûre auprès d’une grive sur le
troisième fil de la ligne électrique au-dessus du premier champs vers
la ville. Le ciel du 31 mai 1971. Jeunesse qui est à moi, l’homme aux
quarante-trois ans. Ma jeunesse n’est pas derrière moi dans quelque
passé, mais ici devant moi, fragile dans le ciel glorieux de brume du
31 mai, et plus solide que le monde, fondement du monde.
...
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