27 décembre 2022

Louis Brauquier (1900 – 1976) : « Soyez bonnes ce soir aux hommes d’équipage... »

  Soyez bonnes ce soir aux hommes d’équipage Qui descendent vers vous dans l’ombre de l’escale, Avec des coeurs si lourds et de si doux langages Etrangers, mots chantés dans les mâts de l’espace.   Soyez simples pour ceux que cette mer vous donne Et que leur solitude épouse votre mal, Pour les hommes du Pont, pour ceux de la Machine, Pour le novice ému du Port méridional.   Ils dérivent au creux des ruelles impures, Vers les bars internationaux de ce quartier Vieux comme cet amour fleuri de meurtrissures ... [Lire la suite]
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27 décembre 2021

Louis Brauquier (1900 – 1976) : « Je voudrai être une pierre... »

  A Claude Rivière   Je voudrai être une pierre D’un chemin abandonné Une pierre bien usée Par d’anciens passages d’hommes, De chars alourdis de gerbes Et de troupeaux inclinés.   Je voudrai être une pierre Au sommet d’une colline, Une pierre ronde et bleue Au milieu des chênes nains/ Le vent pousserait sur moi Les aiguilles des pins calmes, L’odeur de la mer prochaine Et sèche du romarin.   L’hiver, les pluies amicales Me laveraient doucement Et dans le chaud de l’été Un lézard furtif... [Lire la suite]
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27 décembre 2020

Louis Brauquier (1900 – 1976) : « Sorcières des étangs... »

  I Sorcières des étangs qui vous levez en songe, Avec des cris gelés dans cette aube d’hiver, Ne me rendrez-vous pas le goût de mon enfance Avant que le mistral vous chasse vers la mer ?   Des oiseaux épuisés percutent la surface Et s’enfoncent pesants comme des souvenirs ; - Peut-être au creux des eaux quelque ville ancienne, Dormant dans la clarté de leurs ombres marines, Sous l’auvent de ses toits garde-t-elle leurs nids ! –   Même nu et blessé d’une terrible absence, A travers tant de... [Lire la suite]
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27 décembre 2019

Louis Brauquier (1900 – 1976) : « Nous avons marché côte à côte ... »

    Nous avons marché côte à côte dans les rues de tant de villes Que parfois dans notre silence je m’éveille Et me demande, une seconde, où je suis.   Hélas ! Ce n’est pas la rue de la Douane, à Malmousque, Ni celle des Pharaons dans la blanche Alexandrie, Ni toutes celles des ports ou des villes dans les terres Que nous regrettons, bien sûr, puisqu’elles sont le passé.   Mais tu es là, près de moi, dans la foule étrangère, Où, seul, je me serais si facilement perdu ; Et je te tiens par le... [Lire la suite]
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27 décembre 2018

Louis Brauquier (1900 – 1976) : La mer mauvaise

  La mer mauvaise   J’aime entendre la pluie tomber sur la campagne, Le tonnerre lointain, le silence mouillé.     J’aime entendre la nuit vivre endormie ;                                                            ... [Lire la suite]
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30 octobre 2017

Louis Brauquier (1900 – 1976) : Pluie

  Pluie   Elle se pose, couvre la terre, la pénètre Doucement – aussitôt ses racines s’émeuvent – Puis touche les formes nubiles du printemps.   Silence bienheureux des végétations, Inondées d’un plaisir, lent à naître, où s’ébranlent, Dans l’ombre, vers le jour, les sèves délivrées.   * Elle         s’enfonce                           hésite... [Lire la suite]
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24 juin 2016

Louis Brauquier (1900 -1960) : « J’ai la nostalgie d’une plaine d’herbes... »

    A François et Suzanne de Fortis I J’ai la nostalgie d’une plaine d’herbes, Je regrette confusément de petits chevaux, Des camps levés dans de tristes matins glaciaires, Des fleuves traversés qui n’avaient pas de noms, Les marches forcées vers des villes à coupoles, Et des villages blancs défendus par des pieux.   Je regrette mes voisins, les compagnons de la horde, Et plus que tout celui qui vivait près de moi, Celui dont le genou touchait mon genou nu, Celui dont j’entendais le souffle et dont... [Lire la suite]
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24 juin 2015

Louis Brauquier (1900 – 1976) : Attentes

Attentes   L’homme qui se guette au portillon de la gare, Et n’arrive jamais.                               Il reviendra demain. * L’homme qui croit qu’il est en prison, ... [Lire la suite]
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