15 septembre 2023

Walther von Der Vogelweide (vers 1170 – vers 1230) : « L’été et l’hiver sont tous deux ... » / « Sumer unde winter beide sint...

  16.1 L’été et l’hiver sont tous deux capables de réconforter un homme de valeur qui cherche le réconfort. Mais celui-là est en fait de joie comme un enfant, qui n’a pas connu celle que peut donner une femme. C’est pourquoi, sachez-le bien, il faut estimer très haut toutes les femmes, et bien sûr, les plus nobles d’abord.   Comme un homme n’est bon à rien sans joie, j’ai désiré moi aussi la trouver auprès de celle de qui mon cœur, sans mentir, m’a dit les hautes qualités en toute vérité. Quand mon cœur... [Lire la suite]
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15 septembre 2022

Walther von Der Vogelweide (vers 1170 – vers 1230) : « Le monde resplendissait de vives couleurs... » / « Diu welt was gelf... »

Chansonnier enluminé de Weingarten,  vers 1310-1320.   16.XII   Le monde resplendissait de vives couleurs, rouge et bleu, vert dans les bois et ailleurs aussi. Les petits oiseaux chantaient là. Maintenant de nouveau c’est la corneille grise qui crie. Le monde a-t-il d’autres couleurs ? Oui : il est blafard et gris sur gris. Plus d’un en fronce les sourcils.   J’étais assis sur un coteau verdoyant : les fleurs et le trèfle y poussaient entre l’endroit où j’étais et un étang. Il ne reste... [Lire la suite]
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11 avril 2022

Heinrich Von Morungen (1150 - 1180) : « Je crois qu’il n’y a personne... » / « Ich waene, nieman lebe... »

    12.IV   Je crois qu’il n’y a personne qui pleure sur mon chagrin, que je suis tout seul à porter, si ce n’est la très noble dame, que j’aime loyalement, si elle perçoit ma plainte. Hélas ! pourquoi me comporter ainsi ?  Je suis de tout mon cœur si totalement absorbé dans mes pensées pour elle que je ne voudrais pas échanger un royaume contre son amour, même si je pouvais en décider et le choisir moi-même.   Qui ne me permet pas de l’aimer en secret, voyez, il a tort. Quand je... [Lire la suite]
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10 décembre 2021

Tannhäuser (vers 1220 - 1266) : « L’hiver est fini... » / « Der winter ist zergangen... »

  18.II   L’hiver est fini, cela, je le vois à la lande. J’y suis allé me promener. Ce me fut un régal des yeux.   Qui vit si beau tapis de fleurs magnifiques ? J’en cueillis quelques-unes pour m’en faire une couronne, que je portai avec joie aux dames qui dansaient. Qui veut être d’humeur joyeuse, doit tenter sa chance !   On trouve là violette et trèfle, jeune pousses, germandrées, nobles narcisses ; je trouvai là des jonquilles, des lis et des roses. Là avec ma dame je... [Lire la suite]
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15 septembre 2021

Walther von Der Vogelweide (vers 1170 – vers 1230) : « Sous le tilleul... » / « Under der linden... »

  16.VII   Sous le tilleul, sur la lande, là où se trouvait notre couche à tous deux, là vous pourrez trouver joliment foulées les fleurs et les herbes. Dans un vallon à l’orée du bois Tandaradei, joliment chantait le rossignol.   J’arrivai dans la prairie mon bien-aimé y était avant moi. J’y fus si bien accueillie - noble dame – qu’ à jamais je suis comblée de bonheur. M’embrassa-t-il ? Bien mille fois ! Tandaradei, Voyez comme j’en ai la bouche rouge.   Il avait préparé là, ... [Lire la suite]
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11 avril 2021

Heinrich Von Morungen (1150 - 1180) : « Las !... » /« Owê,.. »

12.VI   Las ! ne verrai-je plus jamais dans la nuit l’éclat plus blanc que neige de son corps si bien fait. Mes yeux abusés croyaient que c’était la lueur de la lune – et vint l’aube.   « Las ! ne passera-t-il jamais plus ici la matinée ? Puisse la nuit s’écouler pour nous sans que nous ayons à nous lamenter : « Las ! il fait jour à présent »  C’est ce qu’il s’écria plaintivement la dernière fois qu’à mes côtés il reposa – et vint l’aube. »   Las !... [Lire la suite]
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15 septembre 2020

Walther von Der Vogelweide (vers 1170 – vers 1230) : « Une attente pleine de joie... » / « Mich hât ein wünneclîcher wân... »

16. II   Une attente pleine de joie et le doux réconfort d’une amie m’ont frappé du mal d’amour. S’il doit se dissiper en moi dans la joie, je ne serai délivré que si sa personne si adorable exauce mes désirs, elle qui me rend indifférente toutes les autres femmes, à ceci près qu’il me faut par égard pour elle leur rendre honneur. Vraiment, je ne désire d’aucune d’elles autre salaire que leur salut.   « Il est un homme sans nulle fausseté et paré de hautes qualités qui peut aisément en tout bien et tout... [Lire la suite]
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11 avril 2020

Heinrich Von Morungen (1150 – 1180) : « Il arrive qu’un homme... » / Von del elben wirt entsehen

  12. III   Il arrive qu’un homme soit ensorcelé pour avoir vu les Elfes, Je suis de même ensorcelé par la vue d’un objet charmant, par la plus parfaite dame qu’homme aima jamais. Si elle veut pour cela me haïr, me faire du mal, elle a un moyen de se venger. Qu’elle exauce ma prière. Elle me causera une telle joie que je mourrai de ravissement.   Elle commande, elle est souveraine de mon cœur, et plus haute en dignité que moi. Ah ! que ne puis-je avoir assez de pouvoir sur elle que je puisse... [Lire la suite]
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15 septembre 2019

Walther von Der Vogelweide (vers 1170 – vers 1230) : « Quand les fleurs... » / « Sô die bluomen ... »

  16.XVI   Quand les fleurs percent le gazon comme si elles riaient aux rayons changeants du soleil, à l’aube d’un matin de mai, quand les petits oiseaux chantent si joliment le plus bel air qu’ils savent, quel ravissement peut se comparer à celui-là ? N’est-ce pas déjà à moitié le paradis ? S’il faut dire ce qu’on peut lui comparer, je vous dirai ce qui souvent a bien plus ravi mes yeux et les ravirait encore si je pouvais le voir.   Là où une noble dame, belle et sans reproche, bien vêtue... [Lire la suite]
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11 avril 2019

Heinrich Von Morungen (1150 – 1180) : « Jamais, saisi d’une telle allégresse... » / In sô hôher swebender wunne ..

  12.II Jamais, saisi d’une telle allégresse, ne s’est mon cœur envolé si haut. Je vais comme si je pouvais en pensée voltiger sans cesse autour d’elle, depuis qu’elle m’a fait l’accueil réconfortant qui s’est exhalé dans mon âme et m’a pénétré jusques au fond du cœur.   Tout ce que je vois de charmant doit se refléter dans l’extase que j’éprouve. Que ma joie salue l’air et la terre, les bois et les prés. Il m’est venu un espoir joyeux et une confiance exquise qui exaltent mon âme.   Louée la... [Lire la suite]
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