30 juin 2023

Jibananda Das / জীবনানন্দ দাশ) (1899- 1954) : Nuit de grand vent

  Nuit de grand vent   Ce fut une nuit de grand vent que celle d’hier – une nuit d’étoiles sans nombre. Toute la nuit le vent joua dans ma moustiquaire Qui tantôt se gonflait comme le ventre de l’océan pendant la mousson, Tantôt, s’arrachant du lit, Voulait voler vers les étoiles ; Par moments il me semblait dans mon sommeil Que je ne l’avais plus au-dessus de la tête, Qu’elle s’envolait, se rapprochant du giron d’Arcturus, Comme un héron blanc dans la vague bleue du vent ! Quelle nuit... [Lire la suite]
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23 avril 2023

Rabindranath Tagore / রবীন্দ্রনাথ ঠাকুর (1861 – 1941) : « Mes chants... »

  Mes chants, ce sont des bancs d’algues qui ne se sont jamais arrêtés où ils ont vu le jour. Sans racine, feuillus et fleurissants ils dansent dans les ondes en liesse lumineuse. Sans logis, sans possession aucune ces hôtes inconnus arrivent on ne sait quand.   Lorsque l’averse de shrâvana (1) descend des nuées déchaînées le torrent déborde sous la force des rapides mes bancs d’algues impétueux s’égarent dans le raz de marée et dérivent de pays en pays de cap en cap au gré du courant. ... [Lire la suite]
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23 avril 2022

Rabindranath Tagore / রবীন্দ্রনাথ ঠাকুর (1861 – 1941) : Cygne (XXXVIII – XLV)

  Cygne (XXXVIII – XLV)   .....................................  XXXVIII Le désir de mon corps entier cherche à se dire ! C’est pourquoi j’apparais sous ma robe nouvelle. N’y aura-t-il personne pour entendre ce désir Au fond de mon âme nouvelle ? Cette nouveauté En vagues et en vagues glisse le long de mon corps, ma robe neuve ! Je la ramène vers mes seins, cette improvisation sur mon corps de chanson !   Ne m’étais-je pas donné à Lui complètement ? Mille fois pourtant,... [Lire la suite]
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06 octobre 2021

Rabindranath Tagore / রবীন্দ্রনাথ ঠাকুর (1861 – 1941) : Cygne (XXVII – XXXVII)

  Cygne (XXVII – XXXVII)   XXVII   Mon Roi m’est encore inconnu, C’est pourquoi quand il réclame son tribut J’imagine comme un imbécile que je le tromperai Prenant la fuite pour payer mes dettes ! Mais où que je fuie avec tout le secret, Derrière le travail du jour, derrière les rêves, Son appel à chaque souffle me poursuit.   Ainsi ai-je appris que je n’étais pas inconnu à mon Dieu, Que mon dernier refuge même Je l’avais perdu, en raison de mon endettement sans limites. C’est ainsi que je... [Lire la suite]
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23 avril 2021

Rabindranath Tagore / রবীন্দ্রনাথ ঠাকুর (1861 – 1941) : Cygne (XIII – XXVI)

Cygne (XIII – XXVI)   XIII Dans le cœur ascétique de la forêt d’hiver aux feuilles tombées Pourquoi se précipite Le vent enivré du Printemps ? Sans pudeur ni crainte Il fait trembler de colère les heures d’hiver qu’alourdit la rosée Lorsqu’il éparpille au ciel son éclat de rire !   Et toi ma jeunesse longtemps oubliée Pourquoi m’envoies-tu cette lettre Par la main du joyeux Printemps, Quand il fait le geste et donne le signal de la musique soudaine ?   Dans cette lettre ma jeunesse... [Lire la suite]
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06 octobre 2020

Rabindranath Tagore / রবীন্দ্রনাথ ঠাকুর (1861 – 1941) : Cygne (VII – XII)

  Cygne (VII – XII)   VII Tu savais bien, Saha Jehan, Empereur des Indes, Que vie jeunesse honneur richesse sont balayés par le Temps. Aussi tu t’efforças de faire que l’agonie de ton âme survécût aux gloires de      l’empereur. La force de diamant de ta souveraineté Peut disparaître comme l’éclat du couchant derrière le rideau du sommeil ; Un seul petit soupir de l’âme Etendra toujours sa couleur sur le ciel - car immense était le désir de ton cœur. Oui, la splendeur des gemmes et... [Lire la suite]
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23 avril 2020

Rabindranath Tagore / রবীন্দ্রনাথ ঠাকুর (1861 – 1941) : Cygne (I – VI)

 Cygne (I- VI)   I O mon Nouveau ! O chose non mûre ! Toujours vert ! Inconsidéré ! Renvoie d’un coup dans la vie tous ces demi-morts ! La lumière du matin est rouge à force d’ivresse. Que les gens crient contre toi comme il leur plaît, Jette de côté la querelle, à ton aise, Et fais danser très haut ta belle queue d’oiseau ! Viens mon éclatant, mon jeune, mon Nouveau !   La cage se balance gentiment dans l’air, Rien ne bouge, ne remue Dans leur maison ni dans leur... [Lire la suite]
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