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Le bar à poèmes

26 mai 2018

Gaston Puel (1924 – 2013) : Ce matin, je dirai...

Gaston Puel (1924 – 2013) : Ce matin, je dirai...
Ce matin, je dirai... Ce matin, je dirai le simple bonheur d’un homme allongé au creux d’une barque L’oblongue coquille d’un canot s’est refermée sur lui Il dort C’est une amande La barque comme un lit épouse son sommeil La mer digère l’eau en sa profondeur...
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25 mai 2018

Angèle Vannier (1917- 1980) : J’adhère

Angèle Vannier (1917- 1980) : J’adhère
J'adhère J'adhère au chant du berger solitaire qui use du bois de son propre corps pour alimenter le feu créateur J'adhère au voyou à l'oeil louche qui jette son mégot contre une meule de paille pour griller l'antre du métayer J'adhère à la jeune fille...
24 mai 2018

Louis Aragon (1897 – 1982) : Un homme passe sous la fenêtre et chante

Louis Aragon (1897 – 1982) : Un homme passe sous la fenêtre et chante
Un homme passe sous la fenêtre et chante Nous étions faits pour être libres Nous étions faits pour être heureux Comme la vitre pour le givre Et les vêpres pour les aveux Comme la grive pour être ivre Le printemps pour être amoureux Nous étions faits pour...
23 mai 2018

Adonis (1930 -) / أدونيس : Corps, 7

Adonis (1930 -) / أدونيس : Corps, 7
7. Au nom de mon corps Au nom de mon corps le vivant /mort, le mort/ vivant dénué de forme, et qui en a autant de pores, au nom de ce je qui n’est pas moi de ce tu, femme, qui n’est pas toi, nous reformerons notre parler, nos deux langues nous instaurerons...
22 mai 2018

Henri Michaux (1889 – 1984) : L’époque des illuminés

 Henri Michaux (1889 – 1984) : L’époque des illuminés
L’époque des illuminés Quand le crayon qui est un faux frère ne sera plus un faux frère. Quand le plus pauvre en aura plein la bouche, d’éclats et de vérité. Quand les autos seront enterrées pour toujours sur les bords de la route. Quand ce qui est incroyable...
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21 mai 2018

Loys Masson (1915 -1970) : Poème à mon père

Loys Masson (1915 -1970) : Poème à mon père
Poème à mon père Mon père tu dors en lit de semences sur l’eau de tes yeux Les larmes de ma mère descendent jusqu’à toi à travers le sol spongieux, aux bras des graminées – sur ton ventre poussent la campanule et l’oseille. On m’a écrit « il s’en est...
20 mai 2018

Pierre de Ronsard (1524 – 1585) : « Maîtresse, embrasse-moi… »

Pierre de Ronsard (1524 – 1585) : « Maîtresse, embrasse-moi… »
Maîtresse, embrasse-moi, baise-moi, serre-moi, Haleine contre haleine, échauffe-moi la vie, Mille et mille baisers donne-moi, je te prie, Amour veut tout sans nombre, Amour n'a point de loi. Baise et rebaise-moi ; belle bouche pourquoi Te gardes-tu, là-bas,...
19 mai 2018

Paul Eluard (1895 -1952) : « Je te l’ai dit pour les nuages… »

Paul Eluard (1895 -1952) : « Je te l’ai dit pour les nuages… »
Je te l’ai dit pour les nuages Je te l’ai dit pour l’arbre de la mer Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles Pour les cailloux du bruit Pour les mains familières Pour l’œil qui devient visage ou paysage Et le soleil lui rend le ciel de sa...
18 mai 2018

Angel González (1925 – 2008) : Ce sont les mouettes, mon amour / Son las gaviotas, amor.

Angel González (1925 – 2008) : Ce sont les mouettes, mon amour / Son las gaviotas, amor.
Ce sont les mouettes mon amour Ce sont les mouettes, mon amour. Les lentes, les hautes mouettes. Mer hivernale. L’eau grise laisse un tâche froide sur les rochers. Tes jambes, tes douces jambes, attendrissent les vagues. Un ciel sale se vautre sur la...
17 mai 2018

Paul Verlaine (1844- 1896) : l’Angoisse

Paul Verlaine (1844- 1896) : l’Angoisse
L’angoisse Nature, rien de toi ne m'émeut, ni les champs Nourriciers, ni l'écho vermeil des pastorales Siciliennes, ni les pompes aurorales, Ni la solennité dolente des couchants. Je ris de l'Art, je ris de l'Homme aussi, des chants, Des vers, des temples...
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