
L’œil solitaire de la nuit
Derrière la vitre, l’air obscur est un vol
qui va nulle part
et que personne n’interrompt,
tout est un triangle vide, un silence,
que je veux percer.
Un oiseau d’ombre que je ne vois pas passe
entre les eucalyptus et les astres,
et de ses ailes il heurte le vide :
sourde est l’aile de la vie,
rude est l’aile de mort.
Il a déjà investi la nuit,
et de là il frappe ma poitrine et mes entrailles,
et maintenant on entend le silence
pénétrer, et demeurer, dans le triangle,
là...
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