Giauque-1952-Sonvilier[1]

 

dans le brasier de la mélancolie

j’ai jeté à pleines mains

les débris d’une étoile morte

où j’avais cru découvrir

une substance douce comme le miel

pure comme la robe de l’aube

à l’heure où le soleil

dégorge son acier aveuglant

parmi les pétales

de la première chanson

née sur les lèvres de la mer

 

 

Terre de dénuement

Editions Rencontre, Lausanne, 1968

Du même auteur : « Derrière l’inaccessible... » (28/12/2022)