Langston Hugues, par Winold Reiss (1886–1953) / Pastel sur carton à dessin, 1925 / National Portrait Gallery (London).
Le blues du pays
Le pont du chemin de fer
C’est une chanson triste dans l’air
Le pont du chemin de fer
C’est une chanson triste dans l’air
Chaque fois qu’un train passe
J’veux m’en aller dans d’autres terres
J’descendis jusqu’à la gare
Le cœur sur les lèvres
Descendis jusqu’à la gare
Le cœur sur les lèvres.
Cherchant un wagon de marchandises
Pour m’emmener vers le Sud
Le blues du pays, Seigneur,
C’est terrible de l’avoir pris,
Le blues du pays, c’est une chose
Terrible de l’avoir pris
Pour m’empêcher de pleurer
J’ouvre la bouche et puis je ris.
Traduit de l’anglais par François Dodat
in, Langston Hughes : « Poèmes »
Pierre Seghers, éditeur, 1955
Du même auteur :
Lever du jour en Alabama (13/01/2018)
Moi, aussi / I, too (18/03/2020)
Le Blues Inconsolable / The Weary Blues (18/03/2021)
Notre terre /Our Land (18/03/2022)
Homesick blues
De railroad bridge's
A sad song in de air.
De railroad bridge's
A sad song in de air.
Ever time de trains pass
I wants to go somewhere.
I went down to de station.
Ma heart was in ma mouth.
Went down to de station.
Heart was in ma mouth.
Lookin' for a box car
To roll me to de South.
Homesick blues, Lawd,
'S a terrible thing to have.
Homesick blues is
A terrible thing to have.
To keep from cryin'
I opens ma mouth an' laughs.
Poème précédent en anglais :
Elizabeth Barrett Browning : « Si pour toi je quitte tout... » / « If I leave all for thee... » (25/02/2023)
Poème suivant en anglais :
Jack Kerouac : Mexico city blues (73 – 84ème Chorus) / 73– 84th Chorus) (27/03/2023)