
La neige ici n’en finit pas. Dans l’Attique
on l’accueille comme une pause bienfaisante
ou le recueillement avant les amandiers en fleur
ou le draps du théâtre d’ombres après les flonflons.
Les gens sont contents, sortent dans la nature, oublient
la pauvreté. La neige ici
c’est le zéro. A des milles en dessous de zéro
tandis que le sable blanc scintille, des visages
sans joues, sans traits, des yeux
veillent loin de la terre bénie.
Je n’oserais parler de prières, et pourtant
on sacrifie un agneau parfois :
...
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