
Chants d’ombre (II)
LE MESSAGE
Ils m’ont dépêché un courrier rapide.
Et il a traversé la violence des fleuves ; dans les rizières basses, il enfonçait
jusqu’au nombril.
C’est dire que leur message était urgent.
J’ai laissé le repas fumant et le soin de nombreux litiges.
Un pagne, je n’ai rien emporté pour les matins de rosée.
Pour viatique, des paroles de paix blanches à m’ouvrir toute route.
J’ai traversé, moi aussi, des fleuves et des forêts d’embûches vierges
D’où...
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