pierre-dhainaut[1]

 

Même en ces temps d’ombres qui

s’affranchissent avec le parfum

des lilas, tu ne perçois que

plaintes dans le crissement du

gravier, celles d’oiseaux de mer

tout un jour de décembre à la

recherche de leurs proies n’é-

taient pas différentes, autour de

ce jardin tu ne perçois qu’une

clôture. L’invisible, la lumière,

la main se déroba, qui se pres-

sait entre les nôtres, lui avons-

nous permis de rétablir les liens,

de nous conduire en demandant

plus d’amour à l’amour ? Aucun

jardin ne tient lieu de refuge.

La peur a-t-elle deviné quel mot

nous ouvre, ouvre le temple ?

Mais que les corps s’embrassent,

ils se concentrent au soleil com-

me sous les rafales, ils sont

leur chair, ils répètent le oui de

la naissance.

 

« le nouvel Ecriterres, N°5, Printemps 1991 »

29720 Plonéour-Lanvern, 1991

Du même auteur :

Levées d’empreintes (26/06/2019)

Parole, arbre de paix (26/06/2020)

« A nouveau sur le cap... » (26/06/2021)

Par nuits basses, voix prodigues (26/06/2023)