
Longtemps j’ai vécu de plantes, de couchants, de chevaux ; les camarades
vents et ruisseaux me guidaient, je les suivais obscurément dans leurs légers
voyages et parfois quelques notes de leurs chansons de route se posaient dans
mon cœur, y mouraient en murmure presque muet ; tel un bruit qui le soir se
détourne pour s’endormir dans le premier buisson qui s’obscurcit.
Soudain allègrement et douloureusement je me mis en quête d’un règne où
plus aucune aide ne...
[Lire la suite]