
Auprès du Danube
I
Assis sur le quai de pierre au bout du port,
je regardais passer une écorce de pastèque en souffrance.
A peine entendis-je, plongé en mon sort :
la surface susurre, mais le fond garde le silence.
Comme s’il s’était écoulé d’à même ce cœur,
le Danube troublé s’avançait, sage en son abrupte grandeur.
Semblable au jeu des muscles de l’homme à l’œuvre,
lorsqu’il lime, frappe, creuse ou pose du ciment,
ainsi éclataient, se tendaient et se détendaient les manœuvres
de chaque vague...
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