
A Anna Akhmatova
Tendus vers le ciel les coqs chanteront,
par les avenues crisseront les bottes,
les chevaux d’émeraude étincelleront
à l’heure même de notre mort.
La flûte enchantée sifflera par les ruelles,
les pistolets éclateront de rire
sur le canal près des vitres tremblantes,
la chambre s’inondera de lumière.
Et passeront en effleurant les buissons
les soldats invisibles de l’été brûlant,
le long des allées taillées à ras
comme les ombres des vaisseaux ovoïdes.
Ainsi...
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