
Lettre à Marie
Vous m’écrivez qu’on vient de supprimer le petit train d’intérêt local qui, les
jours de marché, passait couvert de poudre et les roues fleuries de luzerne.
Devant le portail des casernes et des couvents.
Nous n’avions jamais vu la mer. Mais de simples champs d’herbe
Couraient à hauteur de nos yeux ouverts dans les jonquilles.
Et nos effrois c’étaient des têtes de cire du musée,
Le parc profond, les clairons des soldats,
Ou bien ce cheval mort pareil à un buisson de...
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