
Lieu
1
Une nuit je trouvai une pierre
pierre, oh pierre !
verte ou bleue, sur le côté, comme morte.
Je trouvai la nuit semblable à une pierre penchée
sur mon corps
pur, de la profondeur d’une cloche.
Je vis en moi une pensée
innocente, une pierre
quand on vient la nuit par son versant
désert.
Ou bien était-ce la cloche d’un silence plus
vaste, à venir, d’un
silence si vaste qu’on ne saurait l’habiter que par gestes.
Je pourrais me hisser sur la pointe
des pieds et rester là à jamais : flamme...
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