
Au cœur de Bagdad
I
La lune ruisselle sur ma main
Demain je tirerai sur l’épaisse corde du temps
et l’aube poindra
sur les traces des fusillés
Ici
nous ne sommes plus main dans la main
et la rosée couvre une prairie de tombes
étonnamment vide de morts
Au coeur de Bagdad
je plante les instants délaissés de l’exil
en dune de pierre
présence qui s’écoule le long des murs des ruelles
où l’on a tant souhaité la hache
Devant cette ville détruite jusqu’aux genoux
et des hommes...
[Lire la suite]