
Pour les martyrs de la Place Loreto (*)
Vint l’aube, puis tout fut en arrêt :
la ville, le ciel, le souffle du jour.
Les bourreaux seuls restèrent
vivants devant les morts.
Silence était le cri du matin,
silence le ciel blessé,
silence des maisons, silence de Milan.
Restèrent souillés même de soleil,
tachés de lumière et odieux l’un à l’autre
les assassins vendus à la peur.
C’était l’aube et là où régna le travail,
la où la Place symbolisait la joie enflammée
de la ville émigrant...
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