
Silentium amoris
Comme souvent le soleil, qui trop fort brille,
Repousse malgré elle en sa sombre caverne
La pâle lune, avant même que le rossignol
Ait pu lui offrir la moindre sérénade,
Ainsi ta beauté rend maladroites mes lèvres
Et mes chants les plus beaux sonnent faux.
Comme, à l’aurore, au-dessus des prairies,
Passera quelque vent impétueux et sauvage
Qui de trop de baisers brisera le roseau
Jusque-là instrument unique de son chant,
Ainsi la trop orageuses passion m’égare
Et, d’un excès...
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