
Automne tsigane
Sur ses sabots d’or galope l’automne et bat son tambour,
Et palpe le vent, doigts ensanglantés, la plaine alentour,
Chante à travers champs sa vieille balade – elle est ivre morte.
Tsiganes blottis, pareils aux moutons serrés en cohorte,
Devant le brasier du couchant qui souffle un vol d’étincelles,
Echoppe-tristesse où sanglote un cœur et sa mort ruisselle.
Un tsigane âgé portant des anneaux d’argent aux oreilles,
D’un coup de couteau sa tristesse fend, si grise et si vieille,...
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