Alain Patrice Nganang (1970 -) : Farewell to hell
Farewell to hell
Je
Je suis, un promeneur du nouvel âge,
remontant vallée, redescendant amonts
j’ai choisi de me perdre, pour me
retrouver, de suivre le chemin qui
ne finit pas, pour arriver à ma propre
finitude, et je laisse sur ma route, ombre
vêtements, peau, viande, sang, os
et alors ne me reste plus que, mon
nom, dont personne ne veut, même
pas le chemin que, je suis.
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Nous
nous, filles de Lot, fuyons
les deux villes en flammes, fuyons ces
flammes dans notre cœur, fuyons notre
déchéance en ce chant de Lucifer, qui
dans notre tête sans cesse, creuse notre
perte, consume notre ombre, notre peau,
notre squelette dans l’abîme de notre propre
dégénérescence. Livrés à la volonté, du
dieu aux trois visages qui momifie notre mère
nostalgique, nous, poètes ingrats,
ne regrettons pas de te quitter,
Afrique qui te meurs, mais pleurons,
de survivre par l’inceste
Revue « Poésie 1 /Vagabondages, N°21, mars 2000 »
Le cherche midi éditeur, 2000
Du même auteur : « je suis né... » (27/07/2020)