
Lettre à la femme aimée
au sujet de la mort
(VII - XII)
VII
Quant à l’abandon il n’y a pas de science
quoi donc pour peser le silence
qui sépare la joue du baiser ?
on ne sait quelle nuit
se fait en contrebas
de la vie qui s’achève
ni quelle sentence de poussière
colle les lèvres
après chaque mort
un trou s’ouvre dans le langage
un mot à jamais manque
et c’est comme désespérément le poème
qui cherche les voyelles de son chant
expliquer c’est faire souffrir l’âme
d’une...
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