
Photo : © M. BOULIANE
Soyons
Il n’y aura pas de poème. Seulement l’hiver en grippe, le hurlement des
neiges poudreuses, la nuit déchiquetée, on casse des miroirs près du fleuve,
un gémissement glacial, la fracture du corps sensible, on tournoie, on déferle,
passage de la comète, son déchirement, révélation des ferveurs prises en pain,
et puis une torche au loin, un œil de braise, le tissu nouveau sous l’écorchure.
Pas de poème. Il y aura seulement la relation aussi exacte que possible de ce
moment : un...
[Lire la suite]