
Photo : Catherine Hélie / Gallimard
Aux lisières
I
Nous avons longtemps cru qu’il nous suffisait
d’allonger le bras pour toucher le ciel
et tenir en laisse le vieil horizon
si longtemps qu’en nous le geste demeure
à la vue d’une femme à l’aube surprise
lavant dans ses larmes le jour et la nuit
que plus rien ne reste à la fin que l’ombre
pour raser de frais au fil de l’amour
nos corps effondrés dans la chambre avec
le ciel comme un bas sur le parquet nu.
...
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