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Le bar à poèmes
31 décembre 2020

Casimiro de Brito (1938 -) : Dimanche / Domingo

autorid01483[1]

 Dimanche

 

Je m’assieds au bord de la ville et j’entends

La rumeur du sang l’érosion de l’argile

Comme si tout ce mystère n’était rien d’autre que

La mer

Devant mon corps assis

La musique la lumière matérielle

où tout est moi où tout m’est donné

Et rigoureusement refusé. On entend

 

L’air. Je m’assieds dans la ville et j’entends

La rumeur de ses os et je ne ressens ni peur

Ni désir si je pensais si je désirais

Je ne serais pas ici silencieusement assis

A côté de ce corps où celui que je suis

dans cette sculpture ici d’homme assis

Entend la mort la diaspora de la lumière

Au travail.

 

Traduit du portugais par Michelle Giudicelli

in, « Les poètes de la Méditerranée. Anthologie »

Editions Gallimard (Poésie), 2010

Du même auteur :

« Assis dans la mer... » / « Sentado no mar...» (31/12/2019)

Amour solaire / Amor solar (31/12/2021)

« Un vase tu es un vase... / « Um vaso és um vaso... » (30/12/2022)

Desidare, seducere : (30/12/2023)

 

 

Domingo

 

Sento-me à beira da cidade e ouço

O rumor do sangue a erosão do barro

Como se todo esse mistério fosse apenas

O mar

Diante do meu corpo sentado

A música a luz material

Em que tudo sou eu em que tudo me é dado

E rigorosamente negado. Ouve-se

O ar. Sento-me na cidade e ouço

O rumor dos ossos e não tenho medo

Nem desejo se pensasse se desejasse

Não estava aqui silenciosamente sentado

À beira do corpo aqui onde quem sou

Nesta escultura de homen sentado

Ouve a morte a diáspora da luz

Em seu trabalho.

 

Poème précédent en portugais :

Luís Vaz de Camões : « Amour est feu qui brûle... » / « Amor é fogo que arde... » (23/12/2020)

Poème suivant en portugais :

Herberto Helder : Lettre de la passion / A carta da paixão (05/04/2021)

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