
Elégie pour le temps de vivre (V)
L’herbe est paisible. Un sourire
se balance à travers les branches,
un sourire où tu reconnais, dans
les replis de la lumière, l’empreinte
d’un amour autrefois délaissé. L’herbe
a la grâce du temps qui passe avec
l’innocence du silence ou la patience
de l’espoir. Mais l’amour
est resté loin de toi, et les caresses
qui te manquent, c’est à l’herbe
que tu les demandes, à l’herbe
où le matin chuchote
entre la fluidité de l’air
et celle du souvenir.
...
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