
Non, jamais l’automne...
Non, jamais l’automne n’a été aussi beau
A notre âme avide d’une mort qui soulage.
La plaine est couverte d’or et soie à nouveau,
Et les arbres tissent des brocarts aux nuages.
Les maisons amassées, cruches sans pareilles,
Aux panses remplies d’un vin gros et très fort,
Sont là sur la rive du fleuve de soleil,
A la vase duquel nous avons bu tant d’or.
Les oiseaux noirâtres filent vers l’occident
Comme la feuille malade du charme dur
Qui vite se dépouille, bien haut secouant...
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