
1984
des cheveux tremblent sur des pierres
je vois les confondus en terre
les gestes creux
les ventres de la vie
dans un sol où se fondent des os
une terre écorchée de légende
les cris de ces yeux
gouttent sur l’herbe
je plonge mes bras dans le vivier
des morts
***
tous ces corps déversés
sont une pluie tarie
la peau des cris est une plaie
près de leur bouche
et mes yeux de jeunesse
une mer ensemencée
de ces cheveux collés
***
les mots me vieillissent ou me font jaillir
ils me...
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