
Amour, qui si longuement m’as mené
A courte bride et sans perdre haleine,
Je t’en supplie, relâche un peu les rênes,
Je suis fourbu de cette rude course.
J’ai enduré à ce jour trop de maux
Pour vous, ma dame, à qui je suis plus lige
Que ne l’est à son maître un haschischin
Consentant à mourir par loyauté.
Aimer est un délicieux supplice,
Et bien le nomme-t-on un doux martyre,
Mais cependant, ma dame, ayez pitié
Du grand chagrin qui me ronge et dévore :
Ce mal n’est doux que...
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