
Gravure de Giacometti, 1961
Le fer et la rouille
à Jacques BARON
Si je passe l’espace crie et le sabre des minutes
aiguise son tranchant d’os sur la meule du temps
les chiens d’orage jappent entre les courroies
engendreuses d’étincelles et de tournois de lances
le sable coule le long des escaliers du sang
chaque marche est une ogive portail ouvert à deux battants
passent des aigles qui circulent à travers le val vierge des os
un squelette rompt la corde Silence Indice des lèvres
des lèvres éclatées qui saignent au...
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